Les protéines alternatives renforcent l’industrie alimentaire flamande et bruxelloise : 38 000 emplois d’ici 2035 ?

différentes sources de protéines végétales vue d'en haut

Communiqué de presse – Karolien Byttebier, Cheffe de projet Alimentation chez Bond Beter Leefmilieu

Le réseau d’entreprises Next Food Chain dévoile pour la première fois l’impact économique du secteur des protéines alternatives en Flandre et à Bruxelles. Ce secteur, en pleine expansion, compte déjà plus de 150 entreprises qui se concentrent partiellement ou exclusivement sur les protéines alternatives, telles que les substituts de viande ou de lait, la viande cultivée ou les légumineuses. Ensemble, ces entreprises représentent une valeur estimée entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros. Et ce n’est que le début.

Les prochains gouvernements devront relever un défi de taille : offrir au secteur des protéines alternatives toutes les opportunités nécessaires pour qu’il puisse renforcer notre économie et maximiser les avantages de cette transition essentielle.

Un secteur en pleine mutation

Les protéines sont essentielles à notre alimentation, et historiquement, elles proviennent principalement de produits d’origine animale tels que la viande et le poisson. Cependant, face à la prise de conscience croissante des conséquences environnementales et climatiques, les consommateurs et les entreprises se tournent vers des alternatives plus durables. Les protéines végétales, les algues et même les insectes deviennent ainsi des options privilégiées. Jusqu’à présent, la portée de cette “transition protéique” restait difficile à quantifier.

Next Food Chain, le réseau d’entreprises soutenu par Bond Beter Leefmilieu et ProVeg, a comblé ce vide en répertoriant toutes les entreprises actives en Flandre et à Bruxelles dans la production ou la transformation de protéines alternatives. Ce recensement inclut les producteurs de légumineuses, de viande et de poisson cultivés, d’insectes, de microalgues, de protéines microbiennes, ainsi que les fabricants de burgers végétariens et de lait d’origine végétale. Les entreprises dites « hybrides », qui produisent également des protéines animales traditionnelles, ont été incluses dans une moindre mesure.

Plus de 2 500 emplois déjà créés

En Flandre et à Bruxelles, 155 entreprises sont actives dans le secteur des protéines alternatives. Parmi elles, 60 se consacrent exclusivement à cette production, tandis que 95 combinent la production de protéines végétales et animales. Les entreprises spécialisées dans les protéines alternatives affichent une valeur d’entreprise de 1,3 milliard d’euros, avec un bénéfice net de 95 millions d’euros en 2022, et emploient 1 893 personnes à temps plein. En incluant les entreprises hybrides, la valeur d’entreprise totale s’élève entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros, avec un bénéfice net compris entre 100 et 123 millions d’euros, et entre 2 021 et 2 532 emplois à temps plein.

substituts de viande vue d'en haut

Les substituts de viande en tête

Plus d’un tiers des entreprises étudiées se concentrent sur la production de substituts de viande prêts à consommer, c’est-à-dire des produits conçus pour remplacer la viande de manière directe. Les légumineuses et les substituts de produits laitiers occupent également une place importante dans ce marché en pleine croissance. Bien que la viande cultivée attire l’attention, elle reste pour l’instant une niche.

Un avenir prometteur pour les protéines alternatives

Le rapport prévoit que le secteur pourrait être multiplié par 6 à 15 d’ici 2035, selon divers scénarios basés sur l’innovation technologique, le soutien des pouvoirs publics et l’engouement des consommateurs. En fonction du scénario retenu, la valeur du secteur pourrait atteindre entre 9,5 et 22,2 milliards d’euros, avec un bénéfice net compris entre 674 millions et 1,8 milliard d’euros, et le secteur pourrait générer entre 13 500 et 38 000 emplois.

mains d'agriculteur en train de planter une pousse à même le sol

« Le secteur des protéines alternatives en Flandre et à Bruxelles est en plein développement et possède un énorme potentiel de croissance. Les prochains gouvernements ont une mission claire : offrir toutes les opportunités à ce secteur pour qu’il puisse renforcer notre économie et que nous puissions tirer pleinement parti des bénéfices de cette transition protéique. »

Déclaration de Karolien Byttebier, Cheffe de projet Alimentation chez Bond Beter Leefmilieu :
Karolien Byttebier, souriant

Article de Karolien Byttebier, chef de projet nutrition chez Bond Beter Leefmilieu.

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