Une étude menée par iVOX à la demande de l’asbl EVA en janvier 2022 montre que la consommation de viande par les Belges continue d’aller dans le bon sens. Entre-temps, 1 Belge sur 3 indique qu’il mange végétarien au moins une fois par semaine. Le nombre de Belges qui mangent de la viande et du poisson tous les jours continue également à diminuer. Pourtant, 68% des Belges se disent de vrais omnivores. Le pourcentage de (presque) végétariens et végétaliens reste faible, mais augmente sensiblement par rapport à 2020, passant de 5 % à 8 %. Le nombre de flexitariens est également en augmentation : 28 % mangent végétarien au moins 3 jours par semaine. En 2020, ce chiffre était de 25 % et en 2016 de 13 %.
Il est frappant de constater que ce sont surtout les femmes et les jeunes qui mangent le moins de viande. Parmi les Belges de moins de 35 ans, seuls 58 % mangent de la viande et du poisson tous les jours. L’avenir est donc véritablement basé sur le végétal.
Autre bonne nouvelle
4 mangeurs de viande sur 10 souhaitent manger moins de viande à l’avenir.
8 % des Belges qui se disent actuellement carnivores souhaitent devenir végétariens ou végétaliens à l’avenir. Ainsi, dans les années à venir, il existe un bon potentiel de croissance de la part des végétariens et des végétaliens en Belgique. Elle pourrait très bien dépasser les 10% très bientôt. Car ici aussi, ce sont surtout les Belges de moins de 35 ans qui veulent faire le grand saut. Parmi les moins de 35 ans qui mangent de la viande, 1 sur 6 souhaite devenir végétarien. Les principaux obstacles qui empêchent de manger des légumes plus souvent sont le goût, le coût et le manque de compétences culinaires. Apparemment, les jeunes en particulier ont toujours l’impression que les aliments végétariens sont plus chers que la viande.
Les substituts de viande et de produits laitiers sont de plus en plus populaires
2/3 des Belges mangent déjà occasionnellement des substituts de viande. Les substituts de viande qui ressemblent à de la viande restent les plus populaires. Mais aussi le tofu, le tempeh, le seitan et surtout les garnitures de sandwichs sont plus consommés qu’en 2020.
La proportion de Belges qui mangent ou boivent quotidiennement des produits laitiers est en légère baisse, tandis que les alternatives végétales aux produits laitiers sont de plus en plus populaires. Il n’y a pas plus de Belges qui consomment des substituts de produits laitiers, mais ils en consomment plus fréquemment et ils varient les substituts.
L’intérêt pour les produits végétaux est en hausse par rapport à 2020. Les Belges sont particulièrement intéressés par les alternatives aux viandes et au lait transformés. Là encore, ce sont principalement les jeunes qui ouvrent la voie. La part des jeunes intéressés par ces alternatives est toujours environ deux fois plus élevée que celle des plus de 55 ans.
Fait remarquable, 3 Belges sur 10 se disent prêts à acheter de la viande cultivée au supermarché. Les hommes et les jeunes sont les plus intéressés.
Le bien-être des animaux, le climat et la santé restent les principales motivations
Le bien-être des animaux, le climat et la santé restent les principales motivations des personnes qui mangent végétarien ou végétalien. Pour les non-végétariens, la santé est la motivation la plus importante, suivie par le climat et le bien-être des animaux. Les jeunes et les femmes sont plus sensibles à la souffrance animale que les hommes.
Les Belges sont plus positifs envers le véganisme et le végétarisme
La proportion de Belges qui considèrent les aliments végétariens et végétaliens comme sains a augmenté depuis 2020. Les femmes (47%) et les jeunes (46%) considèrent plus souvent que les aliments végétariens sont sains.
La proportion de personnes qui considèrent que l’alimentation végétarienne ou végétalienne est possible a également augmenté.
Environ 1 Belge sur 4 qui mange de la viande admire les autres qui mangent des aliments végétariens ou végétaliens. La part des mangeurs de viande qui trouvent les végétaliens bizarres a également diminué de manière significative par rapport à 2020.
Les Belges sont également plus enclins à croire que le nombre de végétariens, de végétaliens et de flexitariens continuera à augmenter à l’avenir. La part qui considère le véganisme comme une tendance temporaire diminue sensiblement par rapport à 2020. 1 Belge sur 2 (48%, soit 3% de plus qu’en 2020) est donc d’accord pour dire que manger moins de viande et de poisson sera une nécessité à l’avenir.
L’impact du Jeudi Veggie et du VeggieChallenge
Il est également intéressant de savoir que les campagnes d’EVA vzw ont un impact. La moitié des Belges qui ont déjà participé au “JeudiVeggie” disent qu’ils mangent moins de viande grâce à cette initiative. Et 1 participant sur 5 déclare désormais être (presque) végétarien.
Le VeggieChallenge a également un impact : la moitié des participants au VeggieChallenge qui ne mangeaient pas encore végétalien disent qu’ils mangent moins de produits animaux grâce à la campagne. Et 4 sur 10 disent qu’ils sont maintenant presque végétaliens. Participer au VeggieChallenge peut donc vraiment changer votre vie.
Bruxelles fait encore mieux
À Bruxelles, les chiffres sont encore meilleurs par rapport à la Flandre et à la Wallonie. 11 % se disent (presque) végétariens ou végétaliens et 2 Bruxellois sur 5 (42 %) mangent végétarien au moins une fois par semaine. C’est plus qu’en Flandre (33%) ou en Wallonie (29%). Près de la moitié (45%) des mangeurs de viande bruxellois souhaiteraient réduire leur consommation de viande à l’avenir, ce qui est une proportion plus élevée qu’en Belgique (39%).
En savoir plus sur cette recherche
Ce sont les résultats d’une enquête menée par iVOX pour le compte de l’asbl EVA. Ce baromètre semestriel sur l’alimentation végétale est réalisé depuis 2011. L’objectif de cette enquête est de mieux connaître les habitudes alimentaires des Belges et, plus précisément, le comportement, l’attitude et les seuils à l’égard des aliments d’origine végétale. Nous pouvons alors répondre à cela avec le travail d’EVA.
Le groupe cible est constitué de Belges âgés de plus de 18 ans.
Enquête en ligne auprès du panel de recherche iVOX (N : 2000 (Belges) + 400 (Bruxellois)) représentatif du sexe, de l’âge, du niveau d’éducation.
- Marge d’erreur maximale pour un échantillon de 2000 répondants (fiabilité de 95%) : 2,08%.
- Marge d’erreur maximale pour une enquête aléatoire de 400 répondants (fiabilité de 95%) : 4,85